vendredi 2 mai 2014

Sur les traces de Modestine (mercredi 30 avril, jeudi 1er mai)

Modestine, c'est le nom de l'ânesse qui accompagna Robert-Louis Stevenson dans son petit voyage à travers les Cévennes. Je dis "petit" car, qu'est ce que 12 jours de marche avec un âne à une époque où chaque village comptait son auberge et un relais pour les chevaux ou ânes fatigués? En huit mois de voyage, c'est bien la première fois qu'un village propose un accueil organisé (et payant) pour les ânes randonneurs. Il faut dire que nous sommes ici à Pont de Montvert, étape "officielle" sur le fameux chemin de Stevenson. L'auberge des Cévennes où il s'arrêta lors de son périple (en 1878) existe toujours et accueille aujourd'hui de nombreux randonneurs qui suivent les traces de l'écossais et de son ânesse. 




Pas facile de faire poser Mathilde et Suzy qui ont de l'appétit pour l'herbe tendre à toutes heures de la journée. Jeudi matin, nous nous préparons à quitter Pont de Montvert par la route qui suit le Tarn et mène à Florac, toujours sur les traces de l'écrivain...
"Une route neuve conduit du Pont-de-Montvert à Florac. En bas, le Tarn grondait, tapageur et sauvage; en haut,les cîmes étaient irradiées de lumière".  Stéphane me fait la lecture tandis que nous parcourons cette même route,... sous une douche écossaise!


Nous nous arrêtons 10 km plus loin au premier hameau. Stéphane repère quelqu'un qui travaille à une jolie maison en bois. Il engage la conversation. C'est Jonas qui nous invite à faire halte chez lui. Bénédicte, sa compagne et leurs deux filles, Garance et Céleste, ne tardent pas à rentrer. Nous faisons connaissance autour d'une table partagée. Jonas travaille dans le spectacle, il est "diaboliste" ( joue du diabolo) avec un spectacle en solo (la compagnie du Grand Hôtel) ou dans d'autres compagnies. Il y a quelques années, avec Bénédicte, ils ont fait une tournée avec un petit cirque au Danemark, 6 mois en caravane, ils connaissent la vie nomade! Tous deux sont originaires de Lozère et aiment beaucoup leur région. Vendredi, nous restons un jour de plus chez eux. Stéphane a envie de donner un coup de main à Jonas pour faire sa terrasse, les enfants ont envie de jouer... Malgré mon impatience, nous reportons d'un jour notre ascension sur le Causse Méjean pour profiter de cette belle rencontre. Merci Bénédicte et Jonas pour votre accueil, j'emporte aussi la bonne recette de courgettes en bocal... On pensera à vous l'hiver prochain! 



4 commentaires:

  1. Vous allez sans doute bientôt nous faire découvrir les beaux paysages de la Lozère et de la Haute-Loire. Continuez à nous faire rêver !

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  2. Arf, déjà dans votre précédent billet, je pensais à Modestine... Il n'a pas toujours été tendre avec elle, Stevenson !

    Un peu "désolant" de voir qu'alors même vous représentez un peu les "descendants" de Stevenson, avec vos Longues-Oreilles attelées, certes, la prise en charge du voyageur soit payante, alors que depuis des mois, c'est plutôt la convivialité qui a guidé vos pas...

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  3. J'aime ces histoires qui se croisent, celle de Stevenson et Modestine, celle de Benedicte et Jonas, celle de Marie Hélène, Stephane....
    Celles qui s'écrivent sur un blog ou dans un livre de recette de cuisine.
    Celles que vous nous partagez tout au long de votre périple . Merci.

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  4. coucou,
    vous arrivez sur un terre que j'ai arpenté avec caroline à pied, sur les traces de même Stevenson.
    C'est chouette de vous lire ....
    je vous embrasse bien fort,
    Antoinette

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